PORTRAITS ENTREPRENEURS | ANNIE PICARD (SLASHEUSE.CO)

Annie P.

Slasheuse.co est une entreprise dans laquelle je suis la seule travailleuse. Oeuvrer sous un autre nom que le mien m’a permis de mieux tracer la ligne entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Sous Slasheuse.co, j’offre des services de formations en ligne sur le marketing web, de copywriting et d’optimisation pour les moteurs de recherche. J’anime aussi le podcast La ligne diagonale, que je me plais à qualifier de podcast businesso-gauchiste, haha!

Annie P.

C’est important pour moi que ma force de travail m’appartienne. Sous le système capitaliste, les travailleurs et travailleuses enrichissent d’autres personnes. Devenir entrepreneure était donc pour moi la voie naturelle pour me réapproprier ma créativité, mon temps et mon travail.

Annie P.

Si on n’est pas né·e dans une famille où il y a déjà des entrepreneurs et entrepreneures, il faut tout apprendre par soi-même. Comme dans n’importe quel domaine, lorsqu’on débute, on fait des erreurs. Ça peut être d’accepter des mandats trop peu payants ou destinés à une clientèle qui n’est pas alignée à nos valeurs, par exemple. La confiance en soi vient avec la pratique et le temps. Il ne faut pas perdre de vue que notre entreprise n’est qu’une partie de qui on est et que notre valeur comme être humain, va bien au-delà de notre succès entrepreneurial.

Annie P.

Je crois qu’il y a peu de gens en marketing qui se positionnent ouvertement comme anticapitalistes, hahaha ! Être expert·e dans la vente tout en étant contre les profits démesurés, ça peut facilement être perçu comme une contradiction. Pourtant, il y a moyen de pratiquer le marketing tout en encourageant des initiatives alternatives. Le problème, ce n’est pas d’acquérir de l’argent, c’est la façon dont c’est fait et comment c’est redistribué qui compte.

Annie P.

Le milieu de l’entrepreneuriat web est glamourisé et présenté comme un style de vie de richesse et de liberté où il est facile de “faire de l’argent en dormant”. Pourtant, avoir une entreprise, ça reste l’une des choses les plus difficiles à faire et à conserver. Je ne regrette aucunement mon choix d’être entrepreneure parce que c’est une décision que j’ai prise pour mes valeurs avant tout, mais j’aurais aimé avoir un oeil plus critique sur la charge de travail que cela représente dès le début. Mon conseil est donc de se distancer des méthodes et des coachs qui promettent des résultats rapides et faciles. C’est faux. Mieux vaut miser sur la constance et le long terme.

Annie P.

Honnêtement, qu’est-ce qui fait le plus peur entre enrichir les autres et les laisser diriger, ou contrôler soi-même sa vie?

Annie P.

C’était naturel pour moi de choisir d’avoir mon compte entreprise dans une coopérative.

Annie P.

Pour respecter mes valeurs, je ne compte pas avoir d’employé·e. Si un jour je décide de grossir la structure de Slasheuse.co, ce sera sous forme de coopérative de travail. Pour l’instant, mes plans sont de continuer à partager mes connaissances à des prix accessibles afin d’aider un maximum d’entreprises alternatives à se développer.